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Formation 2 : Étude de marché

Aujourd’hui, seul Bertrand a pu suivre cette formation : moi j’étais en expédition au Lycée Agricole de Laval pour passer un test et m’inscrire au Brevet Professionnel Responsable d’une Entreprise Hippique en Formation à Distance, mais ça j’y reviens dans l’article « Parcours du combattant de la reconversion dans l’agri » (en cours de rédaction).

J’étais hyper jalouse car j’ai loupé la photo de promo (heureusement Bertrand représente super bien le binôme 😉 ) :

J’étais aussi jalouse car lorsque j’ai retrouvé le groupe en fin de journée tant le formateur, Antoine Pasquier de la CCI de Saint-Malo, que les collègues avaient l’air ravis de ce temps passé ensemble. Moi, tout ce que j’ai d’abord compris, dans le flot d’informations que m’a délivré Bertrand, c’est qu’il fallait faire un immense tableau Excel de la concurrence. Je m’y suis attelée quasi instantanément mais l’écran de mon ordinateur faisant 25 cm de long, je me suis rendue compte rapidement des limites pour faire un gigantesque tableau comparatif. J’ai quand même essayé, mais ce n’était pas joli joli… On réfléchit à une solution pour rendre ça plus « ergonomique » !

Heureusement, après le premier débrief un peu rapide, nous en avons refait un autre autour d’un petit apéro (nos fameux temps de travail bien à nous, cf article sur la gestion de projet !) et là, j’ai eu droit à l’ensemble des infos de cette journée.

L’événement marquant pour Bertrand, c’était bien sûr LA blague de M’sieur Pasquier sur un de nos « publics cibles », les burn-outés => « Le burn-out ça va tant qu’ils ne font pas de burn juillet ». Moi, je valide et je suis encore plus jalouse de ne pas avoir pu participer à cette journée.

Une étude de marché : pourquoi ?

Ensuite, j’ai été briefée sur cette fameuse étude de marché qui sert, en gros, à (se) convaincre grâce à des analyses et des hypothèses factuelles. L’idée, c’est de faire une immense enquête sur tout ce qui se pratique autour de notre projet pour :

  • avoir une vue d’ensemble de l’écosystème
  • établir le juste prix des activités que nous proposerons,
  • proposer des activités concurrentielles répondant à un besoin terrain
  • comprendre les tendances, la réglementation,
  • identifier les différentes opportunités.

Tout ceci nous servira à monter notre projet, faire nos prévisionnels, établir un chiffre d’affaire et mettre en place un vrai plan d’action, avec une véritable stratégie.

Quand Bertrand a commencé à m’expliquer tout ça, je me suis vue mettre le doigt dans l’engrenage : « point de non retour, bonjour » ! Là, il m’a resservi une petite bière et m’a prévenue : « et ce n’est que le début ! ».

Il m’a parlé des 4P. Là, j’ai vu le moment complot arriver. Un peu comme le chiffre 23. Sérieusement ? encore des P ? Après les « 5P » des « Pourquoi » d’hier (voir l’article sur la gestion de projet) et les « 5P » en développement durable que j’enseigne à mes étudiants (pour Peuple, Planète, Prospérité, Paix et Partenariats qui concernent les agendas 2030 – pour plus d’infos, c’est par là ) je me suis demandée ce qu’il en était des 25 autres lettres de l’alphabet qui étaient totalement éclipsées par LA star : le P.

Ici, les 4 P résument le mix marketing parfait concernant l’offre et qui correspond au marché et à la demande :

  • Promotion
  • Produit
  • Prix
  • Place

L’importance de connaître « son marché »

Il est fortement lié à l’environnement PESTEL pour

  • Politique
  • Économique
  • Social
  • Technologique
  • Environnemental
  • Légal

Nous en revenons toujours à la base, ce qu’il ne fallait pas négliger lorsque nous montions des projets en développement ou en humanitaire : la connaissance terrain est primordiale et pour ceci, il faut vivre sur place, échanger avec tous les habitants, connaître les besoins du local. Cette remarque peut paraître naïve, mais ce travail d’enquête préalable, aussi longtemps qu’il puisse durer représente la clé de voute du projet.

Pour nous, il existe de nombreux facteurs que nous devrons étudier, entre autres :

le tourismel’équestreles activités socialesle contexte géopolitique
Référencer toutes les structures qui sont en capacité d’accueillir des groupesÉtudier les offres des centres équestres autour de nousRéférencer les structures qui proposent des activités similaires à ce que nous aimerions mettre en placeL’implication possible de la mairie, des associations, de la communauté de communes, du département et de la Région dans notre projet
Trouver les chiffres et les tendances du tourismeVoir les prix des pensions et des besoins des propriétairesÉtudier les business-model des quelques structures qui proposent des activités similaires aux nôtresRéférencer les acteurs et les personnes engagées dans le changement
Voir l’importance des hébergements insolitesÉtudier les structures qui proposent des activités équestres de pleine natureQui pourrait nous aider sur la mise en place d’un jardin-maraîcher qui profiterait à tous ? Les possibilités en terme de bâti insolite et de camping

Et ce n’est qu’un premier pas…

Après l’environnement, le client !

Nous avons du mal à penser « clients » : effectivement, de par nos parcours, nous réfléchissons beaucoup en terme de partenaires, d’équipiers, de bénéficiaires et de patients. Là où nous nous challengeons aujourd’hui, c’est que notre modèle économique se veut hybride et que nous aimerions atteindre l’autonomie financière en vendant des services à des clients classiques pendant la haute-saison. Nous allons donc devoir définir un segment de clientèle et le « profiler » : lui dresser son portrait afin d’en savoir plus sur ses habitudes de consommations, ses besoins, ses envies, etc.

Pour se faire, nous pouvons imaginer des enquêtes et nous vous demanderons sûrement de répondre à un questionnaire que nous lancerons à plus ou moins court terme.

Nous avions déjà un peu imaginé nos futurs clients lors des deux journées de pré-formations et Bebert avait pu nous faire profiter de ses talents de dessinateur :

Ce qu’il faut savoir aussi c’est que le client consomme en fonction des 6 P. Non je plaisante ! Pas de P dans ce coup là, juste un acronyme qui ne veut pas dire grand chose… :

Le SONCASE !

D’après les pros, nous consommons en fonction de ces mobiles d’achats, dans l’ordre :

  • Sécurité
  • Orgueil
  • Nouveauté
  • Confort
  • Argent
  • Sympathie
  • Écologie

Il serait donc utile que nous en tenions compte dans la construction de notre projets et de nos futures offres. Pour l’instant et pour moi (et je rappelle que j’apprends tout ça à l’apéro !), ça reste assez abstrait… !

Un plan type d’étude de marché ?

Globalement il faudra que dans notre étude de marché nous faisions figurer :

  • Une présentation du marché
  • Notre clientèle
  • La concurrence
  • Une synthèse de tous ces points.

Nous avons bien compris que pour cette partie, nous pourrions rester fidèles à notre style, tout en privilégiant une approche « classique » à la #Amonbofis.

Et le business plan dans tout ça ?

Justement, l’étude de marché s’intégrera dans le business plan. Ouf, enfin un dossier qui servira à un autre dossier. Ce fameux business plan, c’est un peu le sésame de l’entrepreneur. Il y a TOUT dedans : qui tu es, le résumé de ton projet, les volets économiques et juridiques. Même ton étude de marché. TOUT !

Le bilan de la journée

Nous reverrons Antoine Pasquier début avril et nous avons, pour cette occasion, des « devoirs » à préparer ! Tant mieux : c’est vraiment boostant d’avoir une échéance car sinon, de nombreuses « urgences » font passer le projet après.

Nous avons encore de nombreuses questions par rapport à notre modèle économique, sur lequel nous travaillons souvent mais que seules les projections financières permettront de modifier.

Cette journée nous a permis de remettre au centre de nos priorités le travail pour bien saisir le marché lié à nos envies : il existe sur le territoire de la côté du Finistère Nord, mais également ailleurs en France. Nous allons travailler sur toutes ces nuances et tenter de clarifier ces points pour début avril.

Entendre les retours d’Antoine Pasquier, qui travaille à la Chambre de Commerce et d’Industrie et a l’habitude d’accompagner des porteurs de projet, a été extrêmement enrichissant et nous a fait reconsidérer l’importance, également, de toutes les personnes qui pourraient, simplement, chercher un hébergement pour leurs chevaux. Si nous avions vraiment envie de ne pas être trop focalisé sur « l’équestre », qui représente dans nos esprits plus un gouffre financier qu’un marché potentiel, cette journée nous a permis de repenser les possibilités de trouver une viabilité économique dans toutes nos activités diversifiées, cheval compris.

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